Lecture d’un «poème barbare» du vieil académicien Leconte de Lisle. On y trouve un plagiat - par anticipation ? - du jeune Rimbaud et, aussi, quelques emprunts à Baudelaire. On aime cette voix de fer, prose prophétique. Musique : Lavinia Meijer, «Another Lonely Night» La Tristesse du Diable (« Poèmes barbares ») --- Send in a voice message: https://anchor.fm/leo-chm/message Support this podcast: https://anchor.fm/leo-chm/support
C'était le mash-up du jour, fait à la volée. Certes, Homère et Keats annotés et accompagnés d'un glossaire. Mais Lawrence accompagné de Deleuze et Sun Ra Arkestra (pour ne jamais dormir). Tout ça c'est des mots pour le moment. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/leo-chm/message Support this podcast: https://anchor.fm/leo-chm/support
Dans la fuite du monde, on rencontrait ses béances, ses gouffres, ses grottes et Mont Analogue peuplés des rêves d'hommes ridicules. Chaque fois, il s'agissait de renoncer au renoncement de la vie telle qu'elle est au moyen d'un nouvel art de la descente, du retrait et de la dissimulation. Une sorte de farce qui consistait à remettre Platon sur ses pieds. Merci @mi_yulin et Léon Thomas pour cette découverte. En guise de présentation, quelques extraits choisis de l'interprétation proposée par Léon Thomas (In: Revue de l'histoire des religions, tome 202, n°1, 1985. pp. 57-70). « Tao hua yuan ji », le « Dit de la source aux fleurs de pêcher », est une courte pièce en prose très célèbre en Chine, bien que vieille de quelque mille six cents ans. « L'auteur, Tao Yuanming (365-427), alias Tao Qian*, appartenait à une famille célèbre. Son arrière-grand-père, homme énergique et intègre, avait occupé une haute charge et écrasé une rébellion dirigée contre l'empereur ; pour cet exploit il avait reçu la dignité de gong, duc, et, à titre posthume, celle de sheng, sage ou divinité. Yuanming, quant à lui, nommé chef de district, après avoir exercé brièvement plusieurs fonctions subalternes, remplit cet office moins de trois mois, car il refusa de se plier au cérémonial en vigueur lors de la visite d'un supérieur, arguant que ses maigres émoluments ne lui permettaient pas de « courber les gonds de son dos ». Le hasard génétique ménage parfois de curieuses surprises... Après cet éclat, il partit, à l'âge de 34 ans, vivre avec sa femme à la campagne, dans un dénuement volontaire, comme les paysans, pour se consacrer à la poésie, à la musique et à la culture des chrysanthèmes. Prosateur et poète, il prend du champ par rapport à la société de son époque jugée méprisable et ne se mêle jamais de politique, se bornant à des allusions désabusées dans ses écrits. On le connaît principalement pour une pièce de vers « Retour à la vie champêtre » où il explique sans ambages son goût pour une vie simple qui ne rechigne pas devant l'ingrate besogne des jours rustiques, mais n'en écarte point pour autant toute compagnie humaine (« ... j'appelle mes convives »). On y constate cependant une certaine amertume lucide : « La vie humaine est comme un vain phantasme : || Tout doit finir par rentrer au néant. » * Les lettrés chinois sont fréquemment connus sous plusieurs noms différents ; ils adoptaient des surnoms passés à la postérité. Qian, substitué en 420 au nom personnel Yuanming, équivalent de notre prénom, signifie : « caché, retiré, secrètement ». Musique : Horse Race Guo Gan • Himalaya • 2014 #Livreaudio #NeJamaisDormir #LAPNJD #Fuitologie --- Send in a voice message: https://anchor.fm/leo-chm/message Support this podcast: https://anchor.fm/leo-chm/support
Comme on sait, la littérature fantastique est une branche de la métaphysique. Mais rassurez-vous : si vous n’avez rien compris à cette nouvelle fantastique-policière de Borges, le temps a déjà bifurqué et il existe un temps où vous avez tout compris de la nouvelle, un autre ou vous l’avez comprise après l’avoir réécoutée trois fois, un autre où après l’avoir comprise vous n’êtes pourtant pas rassuré. « ‘Le jardin aux sentiers qui bifurquent’ est une image incomplète, mais non fausse, de l’Univers ». Traduction française de «El jardín de senderos que se bifurcan» de Jorge Luis Borges (1941) : P. Verdevoye. Musique 1 : Hélène Grimaud – Bach: Partita for Violin Solo No. 2 in D Minor, BWV 1004 (Chaconne arr. Busoni) Musique 2 : Liu Fang — The Autumn Moon in the Palace of a Han Emperor Musique 3 : Midori plays Bach - Chaconne, Partita No. 2 Musique 4 : Nemanja Radulovic — J.S. Bach: Violin Partita No. 2 in D Minor, BWV 1004 - Chaconne Archive des cours de Deleuze de 1983 « Vérité et temps, le faussaire » #LivreAudioPourNeJamaisDormir #LivreAudio #LAPNJD --- Send in a voice message: https://anchor.fm/leo-chm/message Support this podcast: https://anchor.fm/leo-chm/support
Un coup de tête et un coup de dés. En tombant sur ce morceau de NTO ft. Sofiane Pamart, ce paragraphe d’Albert Cohen (Le livre de ma mère) m’est revenu. Et ça m’amusait d’en faire le tube du printemps en deux minutes. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/leo-chm/message Support this podcast: https://anchor.fm/leo-chm/support
Lecture de «VIE-MEMOIRE» du superbe poète Hawad, publié en français dans le recueil Furigraphie. Musiques : Tinariwen - Assoul : https://youtu.be/gCpwHECeAAo Tinariwen - Aldhechen Manin : https://youtu.be/iSHEo9Fi7z0 #Poésie #Poésiesonore #livreaudio --- Send in a voice message: https://anchor.fm/leo-chm/message Support this podcast: https://anchor.fm/leo-chm/support
Lisant le merveilleux numéro de la revue Terrain sur les fantômes, on est tombé sur ce court récit de Markoosie Patsauq, traduit par P. Déléage. On a pensé que cette «nouvelle» inuit pouvait facilement entrer dans la catégorie des « livres audio pour ne jamais dormir ». Cette nuit-là, dit le narrateur, j’ai marché dans l’ombre de Satan. Présentation : « Cette nouvelle de l’écrivain inuit Markoosie Patsauq est inspirée des récits d’apparition de fantômes tels qu’ils circulent dans les sociétés où la chasse joue un rôle central dans la vie quotidienne. Dans ces récits, les fantômes n’apparaissent jamais clairement : on ne fait que détecter une série d’indices qui permet d’inférer leur présence. Le chasseur commence par décrire un contexte de brouillage perceptif (nuit, pluie, etc.), relativement anxiogène, dans lequel toutes ses ressources cognitives sont orientées vers la détection d’agents animaux, gibier recherché ou prédateur redouté. ...
Merci à Pon Pata pour ses messages, malheureusement on peut pas lui répondre sur Anchor - mais on est ensemble. Cinquième volet de la série «Enjoy the ride» (#ProseAStreamer), on poursuit ici la contribution à la paraphrase infinie comme une célébration des héros de la poésie. Cette fois, on propose plus précisément de descendre auprès des phrases imprononçables, assassinées, tues, biffées, qu'à peu près nous sommes. De là le recours comique à la nécromancie pour que revivent les assassinés. De là aussi l'annonce d'une bonne nouvelle ou d'une morale à venir: «une morale vivante des assassinés qui reviendront, quand ils sauront». Musique : Adrian Gordon Cook / Beachcomber, "Coloma", in Relics, 2022 : https://beachcomber.bandcamp.com/album/relics Peinture : LAWAND, Oiseau, huile sur bois, 5,5X8cm, 2021. --- Send in a voice message: https://anchor.fm/leo-chm/message Support this podcast: https://anchor.fm/leo-chm/support
Lecture en passant. Traduit par Jean Levi, publié aux Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, Pao King-yen a dit : « Là où les individus ne sont pas embrigadés dans les corvées collectives, là où les familles n'ont pas à supporter les dépenses du transport de grain, chacun jouit de son lopin et vaque à ses occupations; on suit le rythme des saisons et on cultive selon la nature des parcelles. Tous ont de quoi se vêtir et se nourrir au sein de leur famille et il n'existe aucun conflit ni rivalité d'intérêts au-dehors. Voilà qui montre bien que le goût des armes et de la conquête n'est nullement inhérent à la nature humaine. Lorsque des peines symboliques avaient cours personne n'enfreignait les lois, mais sitôt que les règlements se sont multipliés, brigands et voleurs ont proliféré. Serait-ce que nos pères n'avaient pas l'instinct du profit, tandis que nous sommes spécialement cupides et mauvais ? À la vérité il suffit que son chef soit impavide et ...
Lecture de la nouvelle de M. Yourcenar « Comment Wang-Fô fut sauvé » (in Nouvelles orientales). Le texte est disponible en ligne ici : http://philofrancais.fr/m-yourcenar-wang-fo-fut-sauve Court-métrage réalisé par René Laloux en 1987 : https://youtu.be/h7uPlgPsRzw --- Send in a voice message: https://anchor.fm/leo-chm/message Support this podcast: https://anchor.fm/leo-chm/support