Illuminations
6min2022 MAY 18
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Dans la fuite du monde, on rencontrait ses béances, ses gouffres, ses grottes et Mont Analogue peuplés des rêves d'hommes ridicules. Chaque fois, il s'agissait de renoncer au renoncement de la vie telle qu'elle est au moyen d'un nouvel art de la descente, du retrait et de la dissimulation. Une sorte de farce qui consistait à remettre Platon sur ses pieds. Merci @mi_yulin et Léon Thomas pour cette découverte. En guise de présentation, quelques extraits choisis de l'interprétation proposée par Léon Thomas (In: Revue de l'histoire des religions, tome 202, n°1, 1985. pp. 57-70). « Tao hua yuan ji », le « Dit de la source aux fleurs de pêcher », est une courte pièce en prose très célèbre en Chine, bien que vieille de quelque mille six cents ans. « L'auteur, Tao Yuanming (365-427), alias Tao Qian*, appartenait à une famille célèbre. Son arrière-grand-père, homme énergique et intègre, avait occupé une haute charge et écrasé une rébellion dirigée contre l'empereur ; pour cet exploit il avait reçu la dignité de gong, duc, et, à titre posthume, celle de sheng, sage ou divinité. Yuanming, quant à lui, nommé chef de district, après avoir exercé brièvement plusieurs fonctions subalternes, remplit cet office moins de trois mois, car il refusa de se plier au cérémonial en vigueur lors de la visite d'un supérieur, arguant que ses maigres émoluments ne lui permettaient pas de « courber les gonds de son dos ». Le hasard génétique ménage parfois de curieuses surprises... Après cet éclat, il partit, à l'âge de 34 ans, vivre avec sa femme à la campagne, dans un dénuement volontaire, comme les paysans, pour se consacrer à la poésie, à la musique et à la culture des chrysanthèmes. Prosateur et poète, il prend du champ par rapport à la société de son époque jugée méprisable et ne se mêle jamais de politique, se bornant à des allusions désabusées dans ses écrits. On le connaît principalement pour une pièce de vers « Retour à la vie champêtre » où il explique sans ambages son goût pour une vie simple qui ne rechigne pas devant l'ingrate besogne des jours rustiques, mais n'en écarte point pour autant toute compagnie humaine (« ... j'appelle mes convives »). On y constate cependant une certaine amertume lucide : « La vie humaine est comme un vain phantasme : || Tout doit finir par rentrer au néant. » * Les lettrés chinois sont fréquemment connus sous plusieurs noms différents ; ils adoptaient des surnoms passés à la postérité. Qian, substitué en 420 au nom personnel Yuanming, équivalent de notre prénom, signifie : « caché, retiré, secrètement ». Musique : Horse Race Guo Gan • Himalaya • 2014 #Livreaudio #NeJamaisDormir #LAPNJD #Fuitologie --- Send in a voice message: https://anchor.fm/leo-chm/message Support this podcast: https://anchor.fm/leo-chm/support

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